- échaudé
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• 1776; de échauder1 ♦ Agric. Flétri, desséché, noirci par un excès de chaleur, par le soleil. Blé échaudé.2 ♦ Cour. ⇒ échauder. — N. m. (1260) Gâteau léger de pâte échaudée, puis passée au four. « Tu ne rôderas plus tout le jour au quartier des femmes, plus d'échaudés, de goûters à la crème » (Beaumarchais).⇒ÉCHAUDÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. masc.I.— Part. passé de échauder.II.— AdjectifA.— Domaine concr.1. [En parlant d'un élément végét.]a) [En parlant d'un grain] Qui est arrêté dans son développement normal par une trop forte chaleur, desséché (cf. échaudage).b) [En parlant d'une plante] Dont les bourgeons ont été brûlés, noircis par le soleil.Rem. Les sens supra sont attestés ds LITTRÉ, GUÉRIN 1892, DG, ROB., Lar. Lang. fr.2. [En parlant d'un animal mort] Sur lequel on a jeté de l'eau chaude, qu'on a trempé dans un liquide bouillant, en particulier pour enlever les poils, les plumes. L'animal échaudé, épilé (PESQUIDOUX, Livre raison, 1932, p. 15).3. [En parlant d'un animé, d'un corps, d'une partie du corps] Qui a subi les effets d'une substance chaude, brûlé. J'eus quatre doigts de la main droite, le coude gauche et les deux genoux brûlés, le visage échaudé (FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 127).— Emploi subst. Crier comme des échaudés (GOBINEAU, Pléiades, 1874, p. 117).B.— Au fig.1. [En parlant d'une pers.] Qui a été attrapé, déçu dans une affaire et qui en tire une leçon. J'interdis désormais à nos pagayeurs de jouer avec nos boys. (Adoum, échaudé déjà se retient) (GIDE, Retour Tchad, 1928, p. 924).2. Loc. proverbialesa) Chat échaudé craint l'eau froide (cf. chat1 II B 2).— P. métaph. Aie confiance en moi; je suis un chat échaudé (BALZAC, Lettres à l'Étrangère, t. 3, 1850, p. 12).b) Chien échaudé ne revient pas en cuisine. Même sens.III.— Subst. masc. Pâtisserie légère faite de pâte échaudée et passée au four. Échaudé au sel et à l'eau (Ac. 1798-1932). Cette petite cervelle d'oisillon, gonflée et vide comme un échaudé (A. DAUDET, Les Femmes d'artistes, 1874, p. 30).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. :47. Bbg. ROMMEL 1954, p. 49.
Encyclopédie Universelle. 2012.